Nous avons planté des framboisiers en association avec des PAM (PAM = plantes aromatiques et médicinales). C’est une planche de culture qui est composée uniquement de plantes vivaces, ce sont des plantes qui se renouvellent chaque année. Bientôt à nous les tisanes, infusions, et les framboises…

Les premières salades sont plantées. Les plus frileuses ont été plantées sous la serre et les autres en plein champs. Il y en a de toutes les couleurs et de toutes les formes. Certaines sont tendres, d’autres plus craquantes. Il va falloir les cajoler quelques semaines avant de pouvoir les déguster.

A la ferme on sème un peu , on sème beaucoup, on sème passionnément, on sème à la folie !

A la main ou avec le semoir tracté (par le tracteur) on sème les radis, les salades, les épinards, les choux, les carottes, les blettes, les panais, le persil, la coriandre,… A la main, on positionne un cordeau pour se guider, puis on creuse un sillon avec une serfouette (appelé aussi piochon, c’est un outil de jardinage léger avec un bout plat et l’autre pointu). On dépose les graines dans le sillon, puis on recouvre les graines de terre. Lorsqu’il y a de plus grande quantité, j’utilise le semoir tracté par le tracteur. Ce semoir a plus de 40 ans. Je suis allé le chercher entre Chinon et Tours. Ce serai encore une longue histoire à vous raconter…

Ce vieux semoir est formidable. Il est composé de quatre éléments indépendants qui peuvent épouser les aspérités du terrain. Lorsqu’il est tracté, il trace des sillons dans le sol. Les roues se mettent à tourner et entraînent par l’intermédiaire de pignons et de chaines, , des disques creusés de trous de la taille de graines.

Les pignons sont réglables pour choisir les écartements entre les graines. Les disques sont quant à eux interchangeables, selon les tailles de graines.

Ces disques qui tournent dans les trémies où l’on a mis les graines entraînent les graines une à une vers des petits conduits qui dirigent les graines dans les sillons. Les roues plaquent les graines dans le fond des sillons. Puis, les petites pattes à l’arrière recouvrent les graines. C’est un outil qui est très précis et réglable à souhait. Voila ce que l’on sème et comment l’on sème à la ferme bio 86.

Indispensable pour semer, la boîte à graine et le calendrier lunaire.

Des graines de blettes (aussi appelées bettes ou cardes).

Des graines de radis.

Le fameux semoir…

Les graines dans la trémie et le disque qui entraîne les graines une à une vers le sillon.

Les semis et les allées.

Ça y est la première récolte a débutée. Je commence à prélever des radis. Ils sont bons et gros. Je suis content.  Il n’y en a pas énormément. Vous pouvez venir en chercher  cette après-midi à la ferme.

C’est à l’aide du TITANIC que l’opération fertilisation a eu lieu. Ce vieux  épandeur acheté d’occasion m’a donné du fil à retordre. L’histoire débute par un voyage pas comme les autres… En effet, un roulement de roue avant du tracteur a grippé en prenant la route pour la ferme. J’ai réussi à rentrer à la ferme en divisant par deux la vitesse qui initialement était de 25km/h à fond.

Une fois arrivé à la ferme, j’ai remonté les différentes pièces de l’épandeur qui étaient démontées. J’ai graissé les éléments mobile et effectué un contrôle visuel de l’ensemble. Je découvre alors un arbre de transmission tordu.  Donc démontage et redressage et remontage de l’arbre. Le TITANIC passe enfin au test à vide. Les cardans, les cames et les engrenages s’activent et l’ensemble tourne correctement. Enfin correctement pour un épandeur à fumier, car nous ne sommes pas sur de l’horlogerie.

Une fois le test à vide réalisé, je pars chercher du fumier avec le second tracteur, car le premier est HS. Je reviens à la ferme avec le TITANIC plein, même plus que plein. C’est donc le moment de vérité. Réglage du régime moteur, de la vitesse d’avancement du tracteur et enclenchement de la prise de force. Miracle le fumier est émietté et réparti uniformément sur le sol. Quel merveille ce TITANIC. Satisfait du résultat, je m’empresse d’aller chercher un autre chargement. Lors de l’épandage les choses ne se passent pas comme il le faudrait. Un corps étranger relève le tapis (ensemble de barres fixés sur des chaines  qui permettent de faire avancer le fumier vers l’arrière) qui se fait attraper par le hérisson ( sorte de rouleau pourvu de piques qui tourne très vite pour émietter et projeter le fumier). Résultat, une barre du tapis est complètement tordu, les chaines sont sorties des noix d’entrainement et le TITANIC est HS tout en étant plein de fumier. A l’heure où j’écris, il y a quelques heures de réparation en perspective pour remettre à flot le TITANIC…

Les premières pluies sur le terrain permettent de découvrir les pentes. Ainsi armé d’une pioche, je me suis payé une bonne partie de rigolade pour évacuer les eaux qui n’allaient pas dans le bon sens. J’ai pioché et encore pioché pour créer des rigoles. Au final, je suis mouillé jusqu’à l’os, deux manches de pioche sont cassés, mais les eaux s’écoulent dans le bon sens.

Les premières pluies depuis le montage des serres ont permis de tester la récupération d’eau de pluie et l’étanchéité de l’installation. Aucune fuite sur la couverture ainsi que sur les chéneaux. Et miracle, l’eau coule à flot au bout du tuyau.

Ce matin une belle gelée blanche couvre la ferme.

C’est la dernière gelée ou pas? C’est la question que l’on se pose avant de semer et de planter. Nombreux sont ceux qui attendent les saints de glace soient passés pour commencer les semis et les plantations. 

Les saints de glace sont une période climatologique située, selon des croyances populaires européennes du Haut Moyen Âge, autour de saint Mamert, saint Pancrace et saint Servais, traditionnellement célébrés les 11, 12 et 13 mai de chaque année.

Ces saints sont invoqués par les agriculteurs pour éviter l’effet d’une baisse de la température sur les cultures, qui pouvait être observée à cette période et qui peut amener du gel (phénomène de la lune rousse). Une fois cette période passée, le gel ne serait plus à craindre.

Ensuite il y a ceux qui tentent les semis et les plantations plus tôt, au risque de les voir foudroyées par le gel.

Il y a également ceux qui font preuve d’imagination et couvre les plantations pour les protéger du gel.

Vous aurez compris que cette période de transition entre les gelés hivernales et la saison été est une période particulièrement périlleuse.

La plantation des pommes de terre s’est parfaitement déroulée.

Voici le détail de l’opération :

7 H 59 : Chargement des patates dans la camionnette

8 H 57 : Démarrage du tracteur

9 H 04 : Attelage de la vielle planteuse à pommes de terre

9 H 32 : Arrivé dans le champs à patates

9 H 35 : Chargement des pommes de terre et embarquement des passagers sur la planteuse

9 H 49 : Le tracteur tracte la planteuse sur laquelle deux personnes sont assises. La planteuse dispose de tout un système mécanique (engrenages, chaines, cames) qui permet de creuser un petit sillon dans le sol, de faire tourner une roue creusé de bols. Les passagers de la planteuse mettent des plants de pommes de terre dans chacun des bols. La planteuse dépose les pommes de terre dans le sillon à intervalles réguliers et referme le sillon à l’arrière en créant une bute de terre.

La planteuse est vraiment l’arme absolue pour ce genre d’opération. La plantation des pommes de terre s’est parfaitement déroulée.

Merci au participants